mercredi 4 mai 2016

de la violence médicale...

Hello les amis!



Je suis de retour avec un nouvel article pas très joyeux malheureusement. J'ai attendu un moment avant de me décide d'en parler, peut-être ai-je besoin d'écrire afin de digérer la violence verbale portée par un radiologue lors de mon échographie du 2ème trimestre.
Petit rappel des faits: l'année dernière, je me sens mal et je fais un gros régime (j'en parle ), je me sens mieux et je suis prête à faire notre deuxième enfant.
1ère échographie, le fœtus n'est pas placé au même endroit par rapport à l’aîné, on voit moins bien, obligé de passer par voie vaginale, je ne plains pas, j'ai eu la même chose chez mon gynécologue qui m'a rassuré en me disant que ça arrive souvent car c'est le début et de plus j'ai eu une césarienne pour le 1er.
2ème RDV, on m'installe, une stagiaire est présente. Elle me demande si ça ne me dérange pas qu'elle s'exerce à l'échographe. J'accepte avec plaisir, je sais les difficultés de pratiquer lorsque l'on est stagiaire. On discute, elle s’entraîne, tout se passe très bien, elle est douce, je lui dit d'ailleurs que ses futurs confrères ne sont pas aussi délicats et qu'ils n'hésitent pas à appuyer plus fort. Elle parvient tout de même à voir sa tête, ses pieds, son fémur et sa colonne. Pour une 1ère fois, je trouve ça encourageant. 20 minutes se sont écoulées, lorsque le docteur fait son apparition, pas de bonjour ni à moi ni à ma mère et encore moins à sa stagiaire qui rudoie en lui disant qu'elle ne verrait rien avec ça (en parlant de la sonde). La pauvre, je la plains, elle a commencé le lundi et on est que mercredi!
Bref, j’apprécie pas trop le début de cette conversation et ça va pas s'arranger. Il ne cesse de se plaindre qu'il ne voit rien, que la paroi abdominale est trop épaisse, en gros je suis trop grosse, alors que mon bébé est placé juste sous mon nombril (qui fait la taille de la mer de la tranquilité!) et que j'ai le ventre bien dur. Il me demande si je connais le sexe de mon bébé, je lui répond que mon gynéco m'a dit que c'était une fille et là il s'exclame, véxé, en s'adressant  à sa stagiaire "oui alors parfois, on des gynécos qui nous grille la politesse!" il regarde l'écran et me dit "désolé pour vous, mais c'est un garçon, faudra faire avec!" là ça en ai trop pour moi, les larmes commence à couler, et il continue sur sa lancée, on voit rien, c'est trop épais et ça en boucle pendant les 10 minutes suivantes. Je fixe l'écran, j'ose pas regarder ma mère et ma gorge se serre lorsqu'il estime que l'examen est fini, il n'a même pas écouté le cœur! Je me redresse et commence à pleurer, ma mère attrape mes affaires et on sort de la salle d'examen pendant que je fonds en larmes.
Jamais je me suis sentie aussi humiliée et malmenée par un médecin, la manipulatrice radio passe et me demande si tout va bien, me propose d'aller dans une salle vide le temps d'avoir le compte rendu et de partir sans repasser par la salle d'attente. Je me ressaisis comme je peux, je discute un peu avec ma mère en attendant. On fini par sortir enfin de cet enfer.
Honnêtement j'ai mis plus de 4 jours, à me remettre de cette consultation, il fallu que je réalise pleinement que ce docteur n'avait pas à me traiter de cette façons, qu'il n'avait pas à tenir ce genre de propos. Et que je réalise que jusque là j'avais toujours été chanceuse de tomber sur des praticiens bienveillants.
Et puis, il faut l'avouer aussi, faire le deuil de cette petite fille que je n'aurais jamais, le deuil de cet enfant dont on avait commencer à imaginer l'avenir, l'identité et tout recommencer, tout reconstruire...

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